Parfois j'ai besoin d'écrire ce qui me passe par la tête, ce que j'ai sur le cœur. Je me sens mieux une fois que ça sort, une fois que j'ai réussi à coucher mes mots sur du papier, ou sur une simple page d'ordinateur. J'ai l'impression qu'une fois que c'est écrit, sauvegardé quelque part, ça ne me travaille plus à l'intérieur, & j'me sens plus légère. Comme si j'avais un souci en moins qui me tracassait, comme si j'avais réussi à régler un problème. J'ai besoin d'écrire pour évacuer ce trop-plein de sentiments, d'émotions, d'idées, d'imagination, de choses non dites, de rêves. J'ai besoin d'écrire pour ne pas exploser, pour ne pas déborder. Mais paradoxalement, être lue n'est pas mon objectif premier. J'écris pour moi avant d'écrire pour les autres, & tant pis si ça ne me plaît pas. Si par malheur j'apprends que quelqu'un a lu tel ou tel texte, je me sens irrémédiablement mal à l'aise, gênée. Même quand on me dit "tiens, j'ai lu ça ou ça sur ton blog", ça me fait tout drôle. Je suis pas débile, je sais pertinemment que tout ce que j'écris ici, n'importe qui peut le lire, de ma famille jusqu'au parfait inconnu qui s'est égaré par là. Je le sais, mais quand on m'avoue face à face qu'on a lu quelque chose qui venait de moi, qui venait tout droit de mon cœur, j'ai comme l'impression de me retrouver nue face à une foule. Comme si le fait que quelqu'un lise mes mots puisse dévoiler mon âme, un peu. Comme si c'était mon journal intime qui était tombé entre des mains inconnues. Ces derniers temps, je n'ai pas eu énormément de temps pour écrire, j'avais trop de choses à faire en parallèle, & là je me rends compte qu'en tentant d'aligner quelques lignes, je me perds déjà : j'ai trop à dire, le besoin de m'exprimer est trop fort, tellement fort que je m'embrouille dans mes propres pensées. Je ressens trop de choses, je n'arrive plus à faire de tri, ni dans mes sentiments ni dans mon emploi du temps, je ne sais plus où mettre mes priorités, je suis bloquée & je n'arrive plus à avancer. Il me faut du temps pour moi, du temps où personne n'attendra quoi que ce soit de ma part, pendant lequel je pourrai respirer un peu, faire le vide dans ma tête, pendant lequel je pourrai écrire, des pages & des pages entières. Il me faut des vacances, je crois. Même si ça paraît déplacé de dire ça à la fac (je n'ai pas dit que j'étais la seule à avoir besoin de vacances hein), mais je crois que là j'suis arrivée à un stade où je ne peux plus accumuler encore plus de pensées, d'idées, d'options... Le genre de stade où ce qui pourrait me délivrer, c'est m'allonger dans le sable, sous le soleil, avec aucun autre bruit que les vagues qui viennent s'échouer sur la plage, ou alors monter sur le dos d'un cheval & partir, seule, dans la nature, ou alors m'emmitoufler sous ma couette devant un bon film. Ou alors m'asseoir devant l'ordinateur & écrire. Vraiment écrire.
Ou alors un p'tit tour là-dedans ça changerait les idées aussi ;)
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