jeudi 20 décembre 2012

MUSE - Zénith de Strasbourg

C'était l'événement à ne surtout pas manquer pour tout bon strasbourgeois amateur de concerts. Le groupe anglais Muse est passé dans la capitale alsacienne hier soir, le 19 décembre, & devinez qui y était ? Bibi, of course. Après que Muse ait été désigné "Groupe du siècle", j'ai décidé qu'il fallait impérativement que je les vois en action sur scène, alors quand ils ont annoncé une date à Strasbourg.. j'ai forcément été parmi les premiers fans à attendre l'ouverture de la Fnac le jour de la mise en vente des billets. & après moult rebondissements, je les ai ENFIN eus in the pocket, il y a déjà plusieurs mois. Puis hier, c'était le D-DAY. Après des années à écouter leurs albums, à afficher leurs posters dans ma chambre (ok, cette période est révolue), à baver devant leurs lives sur Youtube, voilà que c'est à mon tour de prendre part à l'expérience Muse. Et c'était tellement magique, tellement énorme, tellement WAHOU, que je suis obligée de vous en faire part ici

Pour leur dernier album, The 2nd Law, Muse a affirmé s'être inspiré d'artistes comme Skrillex.. après le cap de surprise et un certain scepticisme, je dois dire qu'ils ont très bien fait. Ca donne un coup de jeune, et puis ils ont déjà su le prouver par le passé : Muse sait tout faire, et tout faire bien. J'avais mes chansons préférées sur leur dernier album, puis celles que j'écoutais un peu moins, qui ne m'avaient pas convaincue des masses. Pourtant aujourd'hui, je me passe l'album en boucle, sans zapper aucune chanson. Comme quoi, "un live et ça repart"

Marie et moi on arrive un peu avant 18 heures au Zénith. Sacrilège pour moi qui suis habituée aux files qui s'étirent sur des journées entières. Mais bon, faut dire que le fait qu'on soit placées en gradins change aussi pas mal les choses. On se trouve des places vers l'avant, franchement pas mal, et on attend qu'enfin, les lumières daignent s'éteindre. 

Il est quasiment 19:45 lorsque le groupe de première partie, Andy Burrows, arrive sur scène. Ils nous font un set assez court, sur des airs mêlant pop et country. C'est sympa mais bon, rien de transcendant, et leur apparition est assez courte : ils repartent déjà au bout d'une vingtaine de minutes.

20:55, les lumières s'éteignent. Vlam. Et voilà que tout le monde se lève, tout le monde crie, siffle, applaudit, on pourrait presque sentir résonner les cœurs qui battent plus fort. Des lasers et lumières rouges s'allument un peu partout sur la scène, qui reste pourtant plongée dans le noir. Des sons électroniques s'échappent des enceintes, font vibrer la salle entière, et les silhouettes de nos trois (bon, quatre) rockstars se dessinent dans la pénombre. L'intro est Unsustainable, un morceau instrumental de leur dernier album, aux sons rock et électro, c'est là qu'on retrouve le plus l'influence du dubstep. Et franchement ? Sur le coup, ils n'ont rien à envier à Skrillex. Batterie, guitare, basse, clavier, et un son de malade, qui ferait dresser nos cheveux sur nos têtes. Ok, alors à la fin de cette seule, unique et petite intro de quatre minutes, je sais que mon billet vaut largement les 55€ qu'il a coûté. Je pourrais presque pu partir maintenant qu'il les aurait valus. Mais encore, là je n'avais rien vu. Ni entendu. 
Première chanson, Supremacy, wow-wow-wow. Déjà sur mon iPod cette chanson me flanque la chair de poule, mais alors là.. C'est magique, irréel, Matthew Bellamy a une voix envoûtante, certes, mais pas seulement. Pas possible de poser un mot sur l'émotion qu'il vous transmet, y a pas d'adjectif approprié je crois. Puis il monte dans les aigus délirants, avant de revenir à une voix grave et posée, c'est à vous rendre fou. Les écrans géants apparaissent enfin, la scène se dessine tout doucement : une espèce de pyramide d'écrans descend du plafond, et tous les écrans sur scène s'allument, c'est à limite du psychédélisme. 
 La troisième chanson mettra tout le monde d'accord (si tout du moins un seul des 12.000 spectateurs de ce Zénith rempli OSAIT ne pas encore approuver) : c'est Hysteria, et j'aimerais pas jouer sur les mots mais les premiers riffs de guitare provoquent l'hystérie. Ca saute, ça crie, et personne n'ose se rasseoir dans les gradins. La chanson d'après, c'est Panic Station : c'est l'une des fameuses chansons avec lesquelles je n'accrochais pas dans l'album.. ben je peux vous dire que depuis hier soir je l'écoute d'une autre oreille. Et en boucle. Ils savent y mettre l'énergie qu'il faut, et j'adhère, j'adore. 
D'après mes prévisions, la chanson suivante aurait du être Resistance.. mais c'est en fait Bliss qu'ils nous joueront ce soir, à notre grande surprise. Le groupe enchaîne les morceaux sans s'accorder le moindre répit, et l'on peut remarquer avec amusement que Matt se permet de changer de guitare pour chaque chanson.. il doit y en avoir du stock, tiens. Et en plus, apparemment Muse veut nous tuer, tous. Non seulement on en est qu'à la quatrième chanson, mais en plus ils nous envoient Supermassive Black Hole, là, comme ça. Si la fin du monde c'était ce soir ça ne m'étonnerait même pas. C'est énorme, ils sont géniaux, et je dis pas ça en tant que groupie hein, du tout. Mais juste que je pourrais, à cette minute précise, m'incliner devant ces trois mecs. Ce sont des génies.
Minuscule pause de cinq secondes top chrono (et encore, j'suis pas sûre), puis ils enchaînent avec Animals, un autre extrait de leur dernier album qui ne me parlait pas trop. Là encore, ils arrivent à me faire changer d'avis. La puissance qu'ils mettent dans leurs instruments, que Matthew met dans sa voix, ça fait forcément vibrer des milliards de fois plus qu'enregistré sur un disque. 
Une chose est sûre, c'est que Strasbourg est réveillée ce soir. Même sur des morceaux comme Knights of Cydonia, Monty Jam ou Explorers, qui sont un peu moins connus (mais toujours aussi bons), le public est survolté, et ça fait plaisir.. Matt a seulement besoin de faire un geste que toute la salle lui emboîte le pas, j'suis sûre qu'il sauterait du haut de la cathédrale que tout le monde le suivrait. Pour confirmer ça, les premières notes de Time is Running Out résonnent dans la salle, tout le monde se met à claquer des doigts, à taper dans les mains. Cette chanson c'était quoi déjà, en sixième, cinquième que je l'écoutais déjà ? Et voilà qu'ils me la jouent en live sous mes yeux, et je peux enfin chanter, hurler ces paroles que je connais par coeur depuis presque dix ans. L'extase. 
L'ambiance est donc à son comble quand ils enchaînent avec Liquid State, et Marie et moi on arrête pas de se lancer des coups d'oeils, nous répétant mentalement "ils sont là", "on est face à Muse". A la fin du morceau, on a droit à un temps de répit, Matthew cherche ses lunettes noires, et on sait déjà ce qui nous attend : Ma-ma-ma-ma-ma-ma-MADNESS ! Et les effets de lumières qui vont avec, de quoi vous rendre mad, haha. Le public est survolté, j'essaye de prendre quelques photos mais je suis tellement absorbée par le concert en lui-même que j'ai du mal à dégainer l'appareil photo. 
Le tour de Follow Me juste après, l'un de mes gros coups de coeur de The 2nd Law, et le nouveau single de Muse d'ailleurs. Là pour le coup, c'est moi qui suis un peu survoltée. Histoire de rester dans l'ambiance ultra-euphorique, on a droit à Undisclosed Desires juste après. Ah la la, tellement de souvenirs qui remontent à la surface ! 
Plug In Baby arrive juste après, et on voit ensuite apparaître un jeu de la roulette géant sur l'ensemble des écrans disposés sur la scène : New Born ou Stockholm Syndrom ? That is the question. Pour nous, ce sera Stockholm Syndrom, et c'est magnifiquement interprété, encore une fois. C'en serait presque blasant de n'avoir que des compliments à faire sur un concert, mais je suis désolée, c'était ultra-génial.
Le groupe disparaît sous la pyramide formée par les écrans, ce n'est pas très long, tout le monde les acclame et la scène se rallume. La vidéo de Isolated System est diffusée, ça dure quoi, quatre ou cinq minutes ? Et puis les voilà qui reviennent pour la dernière ligne droite. En l'occurence là tout d'suite, Uprising, encore un morceau rempli de souvenirs. D'ailleurs pour la petite anecdote, Dominic (le batteur) arrive sur scène avec un bonnet de Père Noël & une sorte de grenouillère rouge.. Ahem, pourquoi pas hein, y en a qui s'mettent dans l'ambiance. Puis boum boum, ils s'en vont encore, et on les rappelle, encore. 
Starlight, Starlight, STARLIGHT. Doux Jésus, je vais défaillir. J'essaye tant bien que mal de chanter de ma voix chevrotante, déformée par l'émotion. Dans ma tête, je fais déjà des plans pour les revoir, j'essaye de calculer la probabilité que j'ai de ne pas me faire remarquer si je me glisse entre deux des guitares de Matthew à l'arrière de l'un de leurs camions. Ils entament alors la toute dernière chanson, Survival, et personne dans la salle n'a bougé : les gens dans les gradins sont toujours debout, ça chante, ça applaudit, et quand la chanson est finie Matthew remercie encore le public strasbourgeois, nous souhaitant un joyeux Noël et compagnie.. J'en ai presque les larmes aux yeux tiens, je veux pas que ça finisse. Pourtant ils distribuent baguettes de batterie, médiators, font de grands signes, puis disparaissent, empruntant un escalier qui mène sous la scènecène. On a pas le temps de réaliser que les lumières sont rallumées, les vigiles poussent les gens hors de la fosse et la scène commence à être démontée sous nos yeux, en deux temps trois mouvements. comm.  
Marie et moi on ressort de la salle des étoiles pleins les yeux, il est 23 heures23 heures23 heures et tant pis pour mon examen de demain matin, on est pas pressées de rentrer.


On a eu droit à un spectacle magnifique, un concert magistral digne de ce nom, des artistes entiers, ultra-performants, un Matthew époustouflant, des chansons génialissimes, c'était du grand show, c'était un cadeau pour tous les fans. D'ailleurs, Strasbourg a eu droit à la dernière date de concert de Muse pour l'année 2012. Et ça, c'est pas rien. Le seul hic pourrait être que ce spectacle est justement un peu trop.. "spectacle". Mais peut-on vraiment reprocher à un groupe de cette envergure de ne pas pouvoir faire de concert personnalisé à 200 villes différentes sur une année ? Ils sont géniaux, ils font rêver, peu importe qu'ils ne nous aient pas chanté de contine alsacienne juste pour le fun.
Puis je sais plus à quel moment du concert Matthew est passé devant le front row, à serrer la main à tous les fans du premier rang, et à ce moment là j'avais clairement envie de mourir. Si j'avais su j'aurais troqué ma place en gradins tiens. Et squatté devant le Zénith depuis six heures du mat'. Allez allez, j'rigole..hm. 
 Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre leurs deux dates au Stade de France, les 21 et 22 juin 2013.. si on survit à la journée de demain, je peux vous assurer que je chercherai le moyen d'y aller. 
Parce que Muse, c'est ce genre de groupe tellement génial que vous n'arrivez à en croire ni vos yeux, ni vos oreilles quand vous sortez d'un de leurs concerts, le genre de groupe qui sait vous faire revenir, qui vous donne envie de revenir alors que vous n'êtes même pas encore partis.  Vous savez que vous y retournerez avant même que les lumières ne soient rallumées.

  
Photo DNA, les miennes arriveront quand j'aurai eu le temps de les traiter
 Strasbourg 19/12/2012
                     

Et vous sinon, ce concert ? Vous y étiez ? Faites nous rêver un peu, partagez vos impressions à vous ;-)

lundi 17 décembre 2012

falling deeper, faster.

Si je ne suis pas venue ces derniers jours c'était surtout pour ne pas vous tanner avec Fils. Je n'aurais parlé que de lui, ma semaine a tourné tout autour de lui & autour de mes dossiers qu'il faut impérativement que je boucle dans les trois jours à venir. Ce qui explique que je ne pourrais raconter ma vie ici ni ce soir, ni avant vendredi, en plus il y a tous ces préparatifs de Noël, les cadeaux à trouver/acheter, les partiels, le concert de Muse... C'est UN PEU le méga stress ces derniers temps, j'essaie de relativiser mais toujours est-il que c'est pas en écrivant des pavés ici que j'arriverais à avancer dans le reste.. Donc passez une bonne semaine, survivez à la fin du monde si vous faites partie des gens que j'aime bien, sinon ben.. soyez gentils, allez vous coincer sous une météorite, see you !

mercredi 12 décembre 2012

12:12

Une journée presque comme les autres. Sauf qu'aujourd'hui & depuis trois jours, chacun de mes pas devient plus douloureux, j'ai l'impression d'avoir le cœur pris entre des fils barbelés, que l'on serre un peu plus à chaque minute. J'ai peur de le perdre. Je suis tétanisée à l'idée que l'on puisse l'éloigner de moi. & ce 12.12.12, j'aurais aimé gagner au loto, pour que tout soit plus facile. Mais je n'ai pas joué, parce que je ne crois plus vraiment à la chance, mais plutôt au destin. Je suis sans doute trop naïve, mais une part de moi reste persuadée qu'il est impossible que nos chemins se séparent. Ni aujourd'hui, ni jamais.     

dimanche 9 décembre 2012

Wherever you go, I'll be there beside you.

Je n'ai pas donné le moindre signe de vie de la semaine, pas parce que je vous snobe ou que je vous oublie, juste que je pensais être trop mal pour écrire. Mais la vérité, c'est que cette semaine ce n'était juste pas la grande forme, une période un peu déprimante avec des mauvaises nouvelles & crasses à la chaîne, mais rien qui n'ait réellement changé le cours de ma vie. Certains objectifs ont du être modifiés certes, mais ces modifications n'avaient rien d'irrévocable, de fatidique. 
Mais aujourd'hui, une nouvelle m'a fait comprendre que jusqu'alors, mes problèmes & déceptions n'étaient en fait.. que des déceptions. De quoi faire perdre le sourire, ternir les espoirs, mais il n'y avait aucun point final, aucun changement majeur du cours de mon existence. En revanche, j'ai appris il y a seulement quelques heures qu'un point final n'allait pas tarder à conclure un chapitre de ma vie. & ça, ce n'est pas un problème, pas une déception. C'est une véritable déchirure, de celles qui vous donnent l'impression que des griffes acérées viennent de percer votre poitrine pour se saisir de votre coeur, le serrant d'une poigne de fer pendant un moment avant de vous l'arracher. Une déchirure que rien ne pourrait soulager. On va m'enlever Fils. J'avais des projets, des espoirs, des rêves fondés sur lui, je n'envisageais mon avenir qu'à ses côtés. & sans rien me dire, sans me prévenir ou me faire le moindre signe, on va me l'enlever. 
Aujourd'hui je comprends que ce n'était pas le fait "d'être mal" qui m'empêchait d'écrire, c'était juste une sorte de lassitude de ma vie en général. Parce qu'à l'heure actuelle, ce soir, je suis mal, j'ai mal, j'ai l'impression qu'on vient de me priver d'une partie de moi-même, d'arracher les pages des prochains chapitres du livre de ma vie. & j'ai besoin de l'écrire ici, parce que je n'arrive plus à exprimer quoi que ce soit autrement. 
Je ne sais plus si c'était en 2003 ou en 2004 qu'il est entré dans ma vie, j'me rappelle que j'avais été, à l'époque, l'une des premières à l'avoir monté. & même si je n'en garde pas de souvenirs précis, je me rappelle que le courant était directement passé. Je peux m'en rappeler à travers les lettres que je retrouve, à travers mon ancien journal intime de l'époque, ou encore à travers les photos de Fils collées dans mon agenda de cinquième. Avec le temps j'ai évolué, grandi, je me suis éloignée, j'ai oublié, puis je suis revenue, & il était là. Toujours encore. C'est lui qui a su me redonner confiance en moi dans les moments où j'avais envie de tout lâcher, lui qui m'a permis de voir plus loin, plus haut, qui m'a permis de voler, de planer. A mes yeux il n'était pas la brebis galeuse du troupeau, ce cheval agressif et antipathique à mille lieues des dociles bêtes de club. Il était celui que j'avais apprivoisé, qui m'avait apprivoisée. & il n'avait pas suffit de quelques carottes & de quelques caresses pour gagner le respect de cet animal. J'ai mêlé patience, tendresse, fermeté, compréhension, & cela pendant des heures, des mois, des années. 
Apprendre aujourd'hui, comme ça, qu'il allait partir, qu'on allait me l'enlever.. ça a eu l'effet d'une massue sur moi. J'ai été assommée par la nouvelle, littéralement, je ne comprenais plus rien, je savais juste que le jour où quelqu'un viendrait pour le chercher, j'aimerais être là, barrer l'entrée de son box & ne laisser personne d'autre l'approcher. C'est clair que ma priorité, c'est qu'il soit heureux. Mais je ne supporterais pas de savoir qu'il est loin de moi, que je ne peux plus le voir, l'approcher, le monter, passer des heures avec lui. & à vrai dire pour le moment je ne sais rien de l'endroit où il y ira, j'ai été tout bonnement incapable de poser la question à qui que ce soit, ma gorge était trop nouée, les larmes prêtes à dévaler mes joues. Je ne pouvais plus articuler le moindre mot dans ces conditions. Je ne savais pas si je devais partir, ne plus le regarder jusqu'à ce qu'il soit parti, ou si je devais passer chacun des moments restants - plus précieux que jamais maintenant qu'ils nous étaient comptés - en sa compagnie, à profiter de sa présence jusqu'au dernier jour. J'ai évidemment opté pour la deuxième option, je m'en veux déjà suffisamment de ne pas être allée le voir la semaine passée. Je veux profiter, savourer notre complicité jusqu'au dernier instant. J'essaye de ne pas y penser, mais c'est impossible. 
Maintenant, je ne sais plus à quoi va ressembler mon avenir s'il n'est plus là. Je ne sais plus si j'ai encore envie de retourner dans ce centre équestre, si j'ai envie de tisser à nouveau un lien avec un autre cheval. Je m'étais toujours imaginée rester auprès de Fils jusqu'à la fin, jusqu'à ses derniers jours. Je n'avais pas réussi à admettre qu'il puisse en être autrement en fait. Il pourrait vivre dix ans encore, peut-être même plus, il aurait pu connaître mes enfants, j'aurais pu leur transmettre le virus équin à travers lui. Je m'en veux d'avoir tellement rêvé, même si je gardais les pieds sur Terre je ne pouvais pas m'empêcher ce à quoi ressemblerait ma vie s'il était pour toujours à mes côtés. Il n'était concevable que je m'attache à ce point à un autre cheval seulement une fois que Fils serait parti. J'imaginais avoir encore de longues années devant moi, devant nous. Mais aujourd'hui, la claque, & la seule chose dont je suis certaine, c'est que je ne supporterais pas de le perdre. Quand ça n'allait pas pour une raison x ou y, ma seule motivation pour garder la tête levée était de savoir qu'il était là, quelque part, que j'allais le retrouver bientôt. Il était le seul à pouvoir me remonter le moral, à me faire sourire quand tout foutait le camp. C'est aujourd'hui que je me suis rendue compte qu'il était, depuis des années, la seule valeur sûre dans ma vie. Plus qu'un copain, qu'une amourette, j'ai réussi à me relever de toutes les ruptures sentimentales ou amicales qui ont marqué ces dernières années. Mais le perdre lui, le voir s'en aller serait pire que tout. Alors cette semaine, ce sera lui&moi. Il faut qu'il sache, qu'il sente à quel point il est formidable à mes yeux. & irremplaçable. Ca, je suis prête à le lui promettre sur ma propre vie. Il faudra des années avant qu'un cheval n'occupe à nouveau une telle place dans ma vie, si tout du moins cela arrive un jour. Je pense que ça, seuls les cavaliers peuvent en attester. La complicité qui lie un cheval à son cavalier n'est comparable à rien d'autre, & j'aime à croire que la notre avait un cachet spécial, sans doute dû au fait qu'il paraissait si indomptable au premier abord. Peut-être que cela vous paraît absurde, mais je pense que Fils est à mes yeux.. un peu comme un fils, en fait. Un être que j'aurais aimé, chéri, élevé, aidé, épaulé, à qui j'aurais montré le chemin à suivre, qui m'aurait respectée & écoutée. Quoi qu'il puisse arriver, qu'importe la manière dont évoluera notre histoire, il sera le premier cheval à qui j'aurais tant donné, qui m'aura tant donné. & son nom restera toujours quelque part, à portée de mon coeur, juste pour que je me rappelle les leçons qu'il m'a données. Courage. Loyauté. Confiance. Respect. Il est bien plus qu'un simple cheval.


  I had a dream of the wide open prairie
I had a dream of the pale morning sky
I had a dream that we flew on golden wings
And we were the same - just the same - you and I
Follow your heart, little child of the west wind
Follow the voice that's calling you home
Follow your dreams, but always remember me
I am your brother - under the sun

We are like birds of a feather
We are two hearts joined together
We will be forever as one

My brother under the sun

Wherever you hear the wind in the canyon
Wherever you see the buffalo run
Wherever you go, I'll be there beside you
'Cause you are my brother, my brother under the sun

dimanche 2 décembre 2012

Winter is finally here.

On a seulement ouvert la première case du calendrier de l'Avent hier matin que déjà la neige débarque pour nous mettre encore un peu plus dans l'ambiance. Puis moi, comme tous les ans, ça me met à la fois dans un état à la fois euphorique & de déprime totale. Pour pas arranger ça, les dossiers à rendre, examens, exposés s'entassent & s'enchaînent cette semaine, puis les suivantes. Puis avec ça, LA fameuse & tant redoutée recherche de stage, j'ai mes pistes mais j'ose pas postuler, j'ai besoin d'un franc coup d'pied au cul (& j'suis sûre que vous êtes nombreux à vous porter volontaires pour ça HAHA).  
Sinon, mon Fiston me manque, & avec les cinq centimètres de neige par terre je suis pas sûre de pouvoir aller lui faire une p'tite visite demain.. On verra, je tenterai sans doute quand même. "I can't stay away from you any longer" comme diraient certains.